CHARLES BRABIN

Philippe Garnier publia en 2012 un texte inédit, Passera pas Ben-Hur, vie et oeuvre de Charles Brabin. Malheureusement passé inaperçu, ce mince mais appréciable opuscule se veut un retour sur l’oeuvre d’un réalisateur américain « dont la vie et le travail ont été quasiment un calque de l’histoire du cinéma jusqu’au milieu des années 1930 », selon les mots de Garnier. La carrière de Brabin est certes inégale, marquée par un fiasco en 1925, lorsqu'il est éjecté du tournage de Ben-Hur, mais comporte quelques franches réussites comme The Valley of Giants (1927), Sporting Blood (1931), The Mask of Fu Manchu (1932) et The Beast of the City (1932). Philippe Garnier ne cache pas sa tendresse pour le personnage,« coutumier des histoires fantasques et difficiles à rendre », souvent épinglé pour ses « méthodes de travail lymphatiques ». Brabin et l’amour de sa vie, la vedette de la Fox Theda Bara, furent aussi des membres éminents de la jet set hollywoodienne des années 1930, donnant des réceptions fastueuses dans leur villa de Beverly Hills où ce fils de boucher émigré de Liverpool et cette fille de tailleur du Middle West se voyaient comme des « imposteurs ».

(A commander sur le site de l'Institut Lumière, 63 pages, superbes photos NB, 9,50 euros)